Incontinence urinaire

Ajouté le 09/13/13 sur Medicament.net | Dernière mise à jour le 02/14/14

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L'avis de notre spécialiste Incontinence urinaire

Michaël Boutboul
Michaël Boutboul
Docteur en pharmacie
Le 13/09/13 à 14:15

Incontinence urinaire : ce qu'il faut savoir

L’incontinence urinaire est un trouble fréquent et très gênant au quotidien. C’est un  véritable problème de santé publique qui ne touche pas seulement des personnes âgées. Plutôt que de le passer sous silence, en parler à un médecin permet de faire évoluer le problème car des solutions simples existent !

Médicaments pour les indications : IMPERIOSITE URINAIRE

L’incontinence urinaire est la perte accidentelle et involontaire d’urine. C’est un trouble plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Il touche plutôt des personnes au-delà de 50 ans même si on retrouve des cas chez des personnes plus jeunes. Parmi les autres facteurs de risque, on retrouve le diabète, l’obésité, le tabagisme, la sédentarité et l’anxiété.

 

Il existe différents types d’incontinence urinaire :

-         l’incontinence urinaire à l’effort survient lors d’une augmentation de la pression intra-abdominale (lors d’un éternuement ou lorsqu’on tousse par exemple) si les muscles du plancher pelvien sont suffisamment affaiblis.

-         l’incontinence d’urgence ou par impériosité se manifeste par des envies fréquentes et pressantes d’uriner provoquées par le simple fait de marcher ou d’entendre de l’eau couler par exemple, en raison d’une vessie trop sensible; elle est plus fréquente chez les femmes de plus de 65 ans.

-         L’incontinence mixte associe les deux formes précédentes

-         l’incontinence fonctionnelle survient chez des personnes qui ne peuvent pas se rendre à temps aux toilettes en raison d’une mobilité réduite (personnes âgées, fractures…)

-         l’incontinence urinaire par regorgement résulte d’une vessie qui ne se vide jamais, en raison d’un obstacle à l’écoulement comme une grosse prostate, et laisser s’échapper en permanence des gouttes d’urine.

-         l’incontinence totale (l’écoulement d’urine est continu) résulte le plus souvent de lésion comme la destruction totale d’un sphincter.

Les fuites urinaires peuvent entraver les activités quotidiennes et avoir des conséquences néfastes au niveau psychologique ; elles augmentent aussi le risque d’infections urinaires. Consulter un médecin dès les premiers troubles permet de mettre en place rapidement une solution.

 

 

Conseils et astuces :

Des règles hygiéno-diététiques simples permettent de prévenir l’incontinence urinaire.

 

Le fait de muscler les muscles du périnée permet de contrôler l’émission d’urine. Pour cela, contractez les muscles de votre périnée pendant 2 à 3 secondes puis relâchez. En réalisant régulièrement (2 à 3 fois par jour) des séries de 15 contractions, vous prévenez la survenue d’une incontinence d’effort. Cet exercice est notamment conseillé chez les femmes enceintes chez qui le plancher pelvien peut être affaibli.

 

Maintenir un poids santé permet d’éviter un surplus de poids exercé sur la vessie. Si vous faites du sport, évitez ceux qui forcent sur les muscles du périnée comme les sauts, la course à pieds ou le volley-ball.

 

Il faut boire suffisamment durant la journée, mais évitez de boire beaucoup en peu de temps et ne buvez pas trop le soir. Evitez les boissons qui stimulent l’envie d’uriner comme l’alcool, le thé et les boissons contenant de la caféine qui irritent la vessie.

 

Chez l’homme, un trouble de la prostate peut contribuer au développement d’une incontinence par regorgement. Il est donc conseillé de prévenir les troubles de la prostate en se faisant examiner dès que surviennent des difficultés à uriner. 

En cas d’incontinence urinaire il est conseillé de consulter rapidement un médecin. Celui-ci va déterminer le type d’incontinence et prescrire un traitement adapté.

 

Tout d’abord, une rééducation de la vessie peut suffire à traiter l’incontinence. Il s’agit de reprendre graduellement le contrôle de sa vessie en pratiquant différents exercices. On peut se forcer à retarder la miction de quelques minutes, de s’exercer à la double vidange ou d’adopter un horaire fixe. Un personnel médical spécialisé dans ce type de problème vous aidera à mettre en place des exercices adaptés.

 

En cas d’affaiblissement des muscles du périnée, l’électrostimulation par des électrodes permet de renforcer la région.

 

Concernant les traitements médicamenteux, le médecin peut prescrire des antispasmodiques urinaires notamment en cas d’incontinence par impériosité.

 

Antispasmodiques urinaires :

-         CÉRIS

-         DETRUSITOL

-         DITROPAN

-         DRIPTANE (générique)

-         OXYBUTYNINE BIOGARON (générique)

-         OXYBUTYNINE EG (générique)

-         OXYGUTYNINE MULAN (générique)

-         OXYBUTYNINE RATIOPHARM (générique)

-         OXYBUTYNINESANDOZ (générique)

-         VESICARE

Antispasmodique urinaire disponible sans ordonnance :

-          URISPAS URISPAS 200MG CPR

 

 

Dans le cas d’une incontinence liée à la ménopause, un traitement local aux oestrogènes peut aider à diminuer les symptômes.

 

Des interventions chirurgicales sont également possibles pour soutenir l’urètre et faciliter le contrôle de l’émission d’urine.

 

 

 

Avertissement :

 

La rédaction des pages d’information de ce site n’ont pas vocation à remplacer une consultation médicale ou un conseil officinale. La consultation médicale (médecin traitant) en cas d’incontinence urinaire est nécessaire.

Il convient de ne pas abuser des médicaments et de respecter les doses prescrites par son médecin ou conseillées par son pharmacien.

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